Loving
2017 - Jeff Nichols
Mon troisième film de Jeff Nichols, et bien que celui-ci, historique,
dénote du style surnaturel que je lui connaissais, je commence à y percevoir un
motif. Chaque fois la focale est faite sur une famille, et le potentiel caché
qu’elle recèle. Ici le désir simple de s’unir par le mariage, interdit par les
mentalités et lois de leur État. Pas d’esprit révolutionnaire chez ce couple,
juste le souhait de mener leur vie comme iels l’entendent. Encore une fois, le
mot d’ordre de Nichols, c’est la simplicité. Dire le strict minimum et même
moins, laisser le spectateur deviner les règles et les enjeux. Rien de
superflu, et rien de précipité non plus. C’est lent, peut-être un peu trop, et un
peu trop pauvre en émotions aussi, par souci de réalisme certes, mais de fait
on se sent moins impliqué. Loving permet d’appréhender une époque qu’on ne
connait sinon qu’à travers ses personnages illustres comme MLK ou JFK. Une
thématique centrale, c’est la construction : construire une maison, une
vie, un sens de la justice. Le jeu d’acteur est, bien que bon, aussi secondaire
que les musiques. C’est la construction du film qui touche. La façon dont il
fait sens sans direction préméditée. Ni très beau ni particulièrement
mémorable, juste... important.
Scénario : Jeff Nichols
Musique : David Wingo
Photographie : Adam Stone
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