mardi 21 février 2017

Loving

2017 - Jeff Nichols




Mon troisième film de Jeff Nichols, et bien que celui-ci, historique, dénote du style surnaturel que je lui connaissais, je commence à y percevoir un motif. Chaque fois la focale est faite sur une famille, et le potentiel caché qu’elle recèle. Ici le désir simple de s’unir par le mariage, interdit par les mentalités et lois de leur État. Pas d’esprit révolutionnaire chez ce couple, juste le souhait de mener leur vie comme iels l’entendent. Encore une fois, le mot d’ordre de Nichols, c’est la simplicité. Dire le strict minimum et même moins, laisser le spectateur deviner les règles et les enjeux. Rien de superflu, et rien de précipité non plus. C’est lent, peut-être un peu trop, et un peu trop pauvre en émotions aussi, par souci de réalisme certes, mais de fait on se sent moins impliqué. Loving permet d’appréhender une époque qu’on ne connait sinon qu’à travers ses personnages illustres comme MLK ou JFK. Une thématique centrale, c’est la construction : construire une maison, une vie, un sens de la justice. Le jeu d’acteur est, bien que bon, aussi secondaire que les musiques. C’est la construction du film qui touche. La façon dont il fait sens sans direction préméditée. Ni très beau ni particulièrement mémorable, juste... important.

Scénario : Jeff Nichols
Musique : David Wingo
Photographie : Adam Stone

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