vendredi 29 novembre 2024

 Kewanee — Chapter 3: Living Things


Previous chapter: Opening of the Gate

She went back. How could she not? The raccoon was unmistakably calling for help, and she was an experienced rescuer. She borrowed a box from a nearby shop and transported the animal as gently as possible, then asked for the nearest Muna healer. They weren’t that difficult to find after all. One of them practiced in the Clover Court garden, the only green space in Jusaka.

She first noticed the multitude of wooden carvings: animals and deities hanging from the branches of an enormous fruit tree. Suspended alongside them were chests used as floating shelves, brimming with jars and bottles. Some were already placed on a huge table, that a man dressed with straw was turning into a mixture. Or was it really a man? His face was so hidden behind a wild, bushy beard that he could almost pass for some kind of Chimera. And the… being wasn’t just working—he was humming. No, singing.

It was only then that Kewanee became aware of the sheer vitality surrounding the scene. A pair of squirrels scurried up the tree trunk, while birds flitted playfully through its branches. At the base of the tree, a white feathered fox sat quietly, its gaze fixed on the healer. Waiting to pounce? No, waiting patiently for whatever concoction the man was preparing.

The Muna suddenly looked up and waved at her. Without a word, he wrapped the paste he had been preparing in leaves and handed it to the fox. The animal took it in its jaws and darted away.

“Put her on the table,” he said, his voice so calm that it took Kewanee a moment to realize he was addressing her. When he waved again, she carefully placed the injured raccoon on the wooden surface.

“Where did you find her?” he asked.

“Her? Oh, the raccoon? It… She was lying in the middle of a crowded street,” Kewanee replied.

“How?” he asked simply, already beginning to examine the animal.

“I… I heard her,” Kewanee said, though that wasn’t entirely accurate. She couldn’t find a better way to describe what she had felt. The Muna gave a small nod, as though he understood, and then began gathering tools: pliers, compresses, bandages, jars, and bottles. As he worked, he occasionally asked for Kewanee’s assistance. When he realized she had first aid experience, he began to rely on her more heavily.

After what felt like an hour of meticulous care, the Muna finally stepped back and declared the raccoon out of danger. Exhausted but satisfied, Kewanee sat with him as he prepared tea beneath the fruit tree.

“You saved her life. We thank you deeply,” he said. “Not many Arkasterians care about wild animals.”

Kewanee felt a deep sense of pride—pride in herself and in the healer. The Muna weren’t weak after all. They simply contributed in their own, quiet way.

“Two months ago, I wouldn’t have either,” she admitted. “I didn’t… see them.”

“What changed?” the Muna asked.

She hesitated. But she could tell he would understand. So, she told him everything: the Imhallat, Sacagawea’s question, the overwhelming wave of feelings, the shame and the bitterness. He listened patiently, silently, until she finished.

“You’re right,” he said finally. “The Skein touched you. I can feel you. That’s rare for someone already on a different path.”

“What should I do?” she asked, her voice almost a whisper.

“That’s for you to decide. Joining the Muna is an option, not an obligation. Caring is all that matters. And clearly, you do. If you wish, I can teach you the ways of our Faction.”

Kewanee didn’t feel ready—not yet. The man seemed to sense her hesitation.

“Take your time,” he said gently. “You know where to find me.”

Next chapter: The Endeavor

vendredi 15 novembre 2024

Synthèse de lecture du Le Capital - Livre 1, de Karl Marx



Première section

Chapitre I

Un produit du travail a une valeur d’usage et une valeur d’échange. La valeur d’usage est déterminée par la société mercantile et peut sans cesse varier. Elle fait du produit une marchandise, et permet de lui donner un prix. Croire qu’elle est intrinsèque au produit relève du fétichisme. C’est la valeur d’échange qui lui est propre, elle indique quelles quantité et qualité d’un produit en "valent" un autre. Cette valeur est le travail humain mis en œuvre pour le produire.

 

Chapitre II

Lorsque l’échange devient une activité régulière, on produit des marchandises pour leur seule valeur d’échange, qui n’a valeur d’usage que pour les acheteurs. Pour donner une valeur d’échange avant l’échange lui-même, on a recourt à l’or et l’argent, qui ont l’avantage de pouvoir être divisés en unités standards ou refondus. On finit par oublier que la valeur en monnaie n’est que la conséquence d’équivalent avec d’autres produits.

 

Chapitre III

La monnaie permet de scinder les actes d’achat et vente, et donc d’éviter l’aliénation simultanée des marchandises de deux échangistes. La monnaie arrêtée devient trésor. Cette forme permet donc de réguler la quantité de monnaie en circulation. D’autre part la circulation des marchandises et le payement se dissocient, le rapport de créancier à débiteur devient social. Une monnaie universelle est nécessaire pour les échanges mondiaux, et les pays à production élevée en gardent une réserve en proportion la plus faible possible.

 

Deuxième section

Chapitre IV

Contrairement aux échanges décrits précédemment, la monnaie devient capital quand elle sert à acheter puis vendre une même marchandise, utilisée pour sa valeur d’échange et non celle d’usage. 

 

Chapitre V

La plus-value sur une marchandise ne peut être créée par sa seule circulation, donc quelque-chose la génère en-dehors de cette circulation.

 

Chapitre VI

La force de travail est une marchandise dont l’usage génère de la valeur d’échange. Le propriétaire de la force de travail doit pouvoir en disposer de son plein gré pour un temps donné, et ne pas avoir à sa disposition de moyens pour produire des marchandises sans possesseur d’argent. Le prix minimum de la force de travail est celui permettant à son propriétaire de subvenir à ses besoins indispensables. Cette marchandise particulière n’est pas consommée à un instant donné, donc son propriétaire fait crédit au possesseur d’argent ou capitaliste jusqu’à recevoir son prix périodique.

 

Troisième section

Chapitre VII

Le travail se compose d’une activité humaine, d’objets, initialement issus de la nature, et de moyens de travail, interposés entre l’activité et les objets, autrement dit un travail productif et des moyens de productions. Le produit du travail est, au même titre que le travail, la propriété du capitaliste. Le but du capitaliste est de généré une plus-value. Le travailleur doit donc travailler plus que le temps nécessaire pour produire une valeur égale à son salaire et le coût des moyens utilisés.

 

Chapitre VIII

La valeur d’un moyen de production perdue par l’usage est transmise à la valeur du produit, tandis que la valeur du travail s’ajoute sans se perdre. Le capital de production se décompose donc en capital constant pour les moyens de production et capital variable pour la force de travail.

 

Chapitre IX

Le taux de plus-value est égal au surtravail sur le travail nécessaire, autrement dit le degré d’exploitation du travailleur par le capitaliste. 

jeudi 14 novembre 2024

Synthèse de lecture des Origines du Totalitarisme, de Hannah Arendt


Cet ouvrage majeur de la politologue la plus importante du 20ème siècle donne un éclairage indispensable sur les horreurs du totalitarisme. Ses enseignements résonnent malheureusement avec certaines actualités.

N'étant pas particulièrement instruit sur la période, cette lecture m'a apporté plusieurs grandes révélations sur les origines et la mise en oeuvre d'un tel régime. Elle permet de déceler des signes de tendances totalitaires dans certains pays contemporains, en premier lieu la Chine. Elle nous met aussi en garde contre le mépris des Constitutions et lois, ou encore les récits de "vérités alternatives" décomplexés (fake news).

Je ne prétend pas ici en faire un résumé, mais uniquement lister les leçons qui m'ont le plus marquées.


1. L'antisémitisme

A l'abolition des privilèges, les nobles sont restés riches mais ne contribuaient plus à l'intérêt commun, devenant des parasites.

Les Juifs riches ont financé les Nations après l'abolition de la monarchie, et sont de fait devenus proches du pouvoir sans l'incarner, occasionnant une méfiance quant à leur influence réelle.

L'Affaire Dreyfus est la désignation d'un bouc-émissaire dans une histoire de corruption, dans un contexte où l'armée et le clergé  s'opposent à la République, mais elle a cristallisé la haine des Juifs. 


2. L'impérialisme

L'impérialisme est une réponse politique à un besoin de ressources et marchés infinis pour le capital.

Le nationalisme s'incarne mieux à l'étranger loin des problèmes sociaux.

L'idée de supériorité d'une race allemande émane d'une croyance de l'aristocratie française de descendre des Francs alors que le peuple descendrait des Gaulois. Les allemands se persuadent d'une origine tribale commune et d'une personnalité innée.

En 1853, le Comte Arthur de Gobineau publie un Essai sur l'inégalité des races humaines, qui dépeint une chute des civilisations due à une dégénérescence de la race, au sang mêlé. 

Il existe une continuité logique du Darwinisme à l'Eugénisme, puis au Nazisme.

Les financiers ne tirent pas de profits de la production, l'exploitation ou l'échange de marchandises, mais de commissions.

L'impérialisme ne développe pas un pays comme le capitalisme, où les profits conduisent à des revendications égalitaires (ex : Canada et Australie). 

En Afrique du Sud, les travailleurs noirs deviennent de plus en plus conscients de leur propre humanité sous l'impact du travail régulier et de la vie urbaine. La société de race d'Afrique du Sud enseigna à la populace qu'il suffit de la violence pour qu'un groupe défavorisé puisse créer une classe encore plus basse.

Des deux principaux moyens politiques de domination impérialiste, la race fut découverte en Afrique du Sud et la bureaucratie en Algérie, en Égypte et en Inde.

La floraison des légendes historiques et politiques a connu une fin brutale avec la naissance du christianisme, qui apportait l'explication légendaire de la destinée humaine la plus puissante et la plus complète. Puis l'unité spirituelle a succombé sous la pluralité des nations. Le salut est devenu incertain, remplacé par les idéologies.

L'impérialisme créa un Grand Jeu de perpétuels objectifs ultérieurs qui rendit la bureaucratie et l'espionnage attrayants pour une élite.

Les nations sans colonies développèrent un annexionnisme continental (pangermanisme et panslavisme) fondé sur la race, sans soutien des capitalistes. Ces mouvements annexionnistes envient les Juifs qui semblent avoir réussi à constituer une nation indépendante des Etats. Ils s'inspirent de leur croyance d'être le peuple élu par Dieu.

A propos du nationalisme :

Les gouvernements bureaucratiques gouvernent par décrets au mépris de la loi.

"Si les partis avaient été les organes de l'organisation des intérêts de classe, les mouvements devinrent les incarnations des idéologies". Il suffisait d'adhérer au mouvement pour incarner des valeurs.

A propos du système électoral bi-partis (comme au Royaume-Uni) : 

Un mouvement fasciste s'identifie à l'Etat et utilise l'armée nationaliste, tandis qu'un mouvement totalitaire la subordonne et veut détruire l'Etat.

Face aux candidats de mouvements allemands en 1932, tous les partis traditionnels s'unissent derrière Hindenburg, symbole de l'Etat-nation et de l'armée, contre le communiste Thälmann et le nazi Hitler. Sa propagande s'adresse à ceux qui veulent le statu quo (une voix pour Thälmann est une voix pour Hitler) tandis que les communistes brandissent la menace de ce statu quo (une voix pour Hitler est une voix pour Hindenburg). Tous misaient sur la peur.

La montée de Hitler au pouvoir bouscule tous les partis européens : la droite française devient pacifiste et la gauche belliciste.

"Il suffirait d'un coup d'oeil à la carte démographique de l'Europe pour voir que le principe d'État-nation ne peut pas être introduit en Europe orientale" (par les traités de paix), Kurt Tramples, 1929

Le recours massif des Etats-nations à la dénaturalisation a créé des vagues d'apatrides et conduit à l'abolition du droit d'asile.

"Seule une humanité complètement organisée pouvait faire que la perte de patrie et de statut politique revienne à être expulsé de l'humanité entière."


3. Le totalitarisme

Les mouvements totalitaires visent à organiser des masses, et les régimes totalitaires semblent impossibles dans des pays à la population réduite. Ils ont besoin d'une masse atomisée, individualisée, destructurée. Staline dût déconstruire les soviets organisés par Lénine, liquider les classes, instaurer une méfiance envers tous (aussi bien proches que lointaines connaissances).

Contrairement aux classes, les masses ne sont pas unies par la conscience d'un intérêt commun. La littérature sur la psychologie de masse explique l'affinité entre démocratie et dictature.

Les mouvements totalitaires exigent une loyauté total de leurs membres. Cela nécessite de se débarrasser de tout programme concret, prévisible et discutable. Ils n'ont pas d'objectif politique atteignable. Leur finalité n'est pas le pouvoir de l'Etat ou d'un dictateur, mais "la domination permanente de chaque individu dans chaque sphère de sa vie".

La Première Guerre Mondiale a transformé les individus en masse - transnationale -, et inspiré aux intellectuels un désir d'authenticité, par opposition à une fausse culture, une fausse vie, l'hypocrisie humanitaire et libérale de la société.

Staline et Hitler parvenaient à faire soutenir leurs mensonges par les masses.

Le bourgeois utilise les institutions publiques à l'aune de ses intérêts privés. Selon la philosophie des libéraux, la somme des intérêts individuels aboutit au miracle du bien commun.

La nécessité de la propagande est dictée par le monde extérieur, les mouvements ont plutôt recourt à l'endoctrinement et la terreur.

Les dictateurs totalitaires annoncent des prédictions infaillibles, dont le déterminisme justifie leurs actions à venir. Ils révèlent des complots mystérieux qui procurent une cohérente à la réalité autrement chaotique.

Les membres d'un mouvement défait, contrairement aux fanatiques religieux, l'abandonnent comme un mauvais pari et se mettent en quête d'une nouvelle fiction prometteuse.

En terme d'organisation, le totalitarisme est original en distinguant les membres du parti, strictement limités, et les sympathisants à grossir constamment, au sein d'organisations de façade. Ces organisations brouillent à la fois la normalité perçue par les membres du parti et par le monde extérieur. Les membres sont aussi organisés en degrés de militantismes, de sorte que chacun est entouré d'une pseudo-normalité (membre < SA < SS < Waffen-SS). La composante paramilitaire de ces formations sert surtout à répliquer la société existante.

Un membre craint plus de quitter le mouvement (car il est devenu anormal, déraciné) que les conséquences de sa complicité dans des actions illégales.

La volonté du Chef est la loi du parti, et il endosse la responsabilité de tous les actes commis par les membres, si bien que le mouvement perdrait sa raison d'être sans lui, et qu'aucun membre n'est responsable de ses actes.

Les mouvements totalitaires s'inspirent beaucoup des sociétés secrètes. Le mensonge est admiré avec cynisme.

Le totalitarisme au pouvoir a besoin d'instabilité permanente, donc ni frontières fixes ni forme de pouvoir absolu.

Les Etats totalitaires ne se soucient pas de modifier la Constitution : ils n'en tiennent pas compte. Ils doublent le pouvoir apparent avec un pouvoir réel du parti, mais ne l'abolissent pas. Ils multiplient les services de même rôle pour qu'on ne sache jamais où réside le pouvoir, prévenant toute opposition.

A l'exception du Chef, aucun individu au sommet ne se distingue (pas de clique ou de successeur fixe)

Pour asseoir leur objectif de conquête mondiale, les régimes totalitaires considèrent leurs lois applicables partout, et traitent leur pays aussi durement que ceux conquis.

Pour le pouvoir totalitaire, l'organisation est plus importante que les richesses matérielles. Son idée principale est "l'ennemi objectif" qu'il accuse d'un "crime possible", et si un premier est éliminé, il en cible un nouveau.

La police secrète de gouvernements constitutionnels comme despotiques est un État dans l'Etat, capables de choisir ses propres cibles. La police totalitaire n'est qu'un exécutant. 

Toute la population se retrouve prise dans la psychologie de l'agent double : sa carrière repose sur la purge de la génération précédente, et peut s'interrompre brutalement à tout moment.

Le véritable secret des régimes totalitaires est les camps de concentration, laboratoires d'expérimentation de la domination totale.

A propos de l'adhésion au totalitarisme : 

La préparation de cadavres vivants nécessite de tuer la personne juridique, la personne morale (les nazis parviennent à rendre les victimes complices car désobéir cause aussi le meurtre de ses proches) et l'individualité (par la torture irrationnelle), donc la spontanéité qui aurait permis une résistance.

"Le totalitarisme ne tend pas vers un règne despotique sur les hommes, mais vers un système dans lequel les hommes sont superflus."

"La terreur est la légalité si la loi est la loi du mouvement d'une force surhumaine, la Nature ou l'Histoire."

La préparation qui rend chacun apte à jouer le rôle de bourreau comme de victime est l'idéologie, c'est-à-dire la logique d'une idée. L'idéologie traite l'enchaînement des événements comme s'il obeissait à la même "loi" que l'exposition logique de son "idée". Tout ce qui arrive, le seul mouvement possible, est alors conforme à la logique d'une seule "idée".

"Le sujet idéal de la domination totalitaire n'est ni le nazi convaincu ni le communisme convaincu, mais les gens pour qui la dinstinction entre fait et fiction (c'est-à-dire la réalité de l'expérience) et la distinction entre vrai et faux (c'est-à-dire les normes de la pensée) n'existent plus.

Le totalitarisme créé des personnes isolées (sans capacité d'agir politiquement) et désolées (sans relations humaines). L'isolement est commun aux tyrannies, mais la désolation est propre au totalitarisme.

Le totalitarisme est le résultat de la perte d'autorité dans les démocraties.


Réflexions sur la Révolution hongroise

La succession du leader est un problème irrésolu du totalitarisme.

Le totalitarisme soviétique doit démanteler tout groupe qui commence à montrer des signes d'identité et de solidarité de classe.

Les conseils sont une alternative plus démocratique aux partis, car ils viennent de la base et la représentativité repose sur la confiance dans des individus plutôt qu des idéologies.

La liberté réside dans les capacités humaines d'action et de pensée, et non de travailler et de gagner sa vie. Les activités économiques sont soumises à la nécessité. Les dictateurs totalitaires sont ainsi prêts à des concessions sur les systèmes économiques.

"Il n'y avait pas que Staline à se servir du communisme comme d'un prétexte à l'expansion de l'impérialisme russe." Radio-Rajk

"L'impérialisme aurait pu réussir si l'Etat-nation avait été disposé à en payer le prix, à adopter une conduite suicidaire et à se transformer en tyrannie. La Grande-Bretagne préféra liquider l'empire"

"Une politique impérialiste a bien plus de chances de réussir quand elle est menée par un gouvernement totalitaire"

Les pays d'Afrique et d'Asie ne redoutent pas l'impérialisme russe car il n'est pas raciste, contrairement aux empires qui les ont colonisés.

samedi 2 novembre 2024

Kewanee — Chapter 2: Opening of the Gate


Previous chapter: The Imhallat

The Opening of the Solstice Gate, like most Asgarthan major events, turned out to be a harsh day for the Stata Mater. Between the crowd surges and the Lyra fireworks, rescuers were overwhelmed. Although the main parade took place beneath the Rampart, more than a hundred kilometers away from the capital, the streets of Arkaster were still packed. Stationed near Clover Court, Kewanee had already escorted two injured residents to the nearest medical post. With the trams overflowing, reaching the Asklepian was not an option.

But even amidst the chaos, Kewanee preferred working over wandering aimlessly. This way, she didn’t have time to think. About the future. About who she was. Since failing the Imhallat ceremony, she had been utterly lost. Her fathers had tried to comfort her, but they simply didn’t get it. As for Tadao, though he tried to hide it, she could sense her mentor’s disappointment. After all the training she went through, the feeling that suddenly erupted in her life and ruined it all seemed like an unfair punishment. And since then, nothing—the Skein remained painfully silent. Had she chosen the wrong Oneiroï? Sacagawea was deeply connected to nature, after all. Had the brave interpreter deliberately stopped her from joining the Bravos? Kewanee had called to her countless times afterward, pleading for answers, but the Eidolon never appeared again.

Kewanee knew she should speak to the Muna, but she wouldn’t. She told herself it was because the druids were rarely seen in the city, but that was a poor excuse. Truthfully, she didn’t have anything to do with them. All she knew of them were stories about strange ceremonies involving animals. And the Bravos she trained with had a pretty low opinion of the Muna, calling them "slow," "weak," and "naive." Every other Faction contributed to a brighter, safer future for Asgartha. The Axiom innovated, the Lyra entertained, even the Yzmir—though they terrified Kewanee— occasionally aided the Rati in healing those wounded by the Tumult. But the Muna? They grew things. They defended animals, sometimes even against humans. No, she had nothing in common with them.

Her shift had just ended, and she was heading home when she heard a cry of distress from a nearby street. As a Bravos—no, not anymore—as a Stata Mater agent, she couldn’t ignore it. She followed the pained voice right into a procession. It sounded as though someone had fallen—a child, perhaps, or an elderly person—unable to get up in the crush of people. Was everyone really so blind as to ignore it?

As she got closer, Kewanee felt a strange unease. Despite the crowd’s singing and loud instruments, she could hear the cry distinctly, almost as if it were echoing within her mind. But when she finally reached the source, she found… nothing. No one was there.

Then she saw it. Lying on the ground, bleeding, its tiny chest rising and falling frantically—a raccoon. She had been answering the call of a bloody animal! After weeks of silence, this damned Skein had returned to bother her. Furious and disgusted, she turned away. This wasn’t her problem. It never would be.

Except now, she could feel its fear and pain as if they were her own.

Next chapter: Living Things