Donne-moi des ailes
2019 - Nicolas Vanier
Un récit magnifique.
Au-delà d’un message fort sur la protection de la nature face à l’artificialisation
et une critique du carcan administratif sur les initiatives du terrain, c’est
une belle expérience qui est mise à l’écran. Cette œuvre brise des barrières :
entre générations, entre modernité et sobriété, entre engagement personnel,
professionnel et citoyen. C’est aussi le parcours initiatique de Thomas, qui
commence avec l’étiquette d’adolescent citadin enfermé avec ses jeux vidéo, et
s’ouvre peu à peu au monde qui l’entoure et sa beauté. Ce film donne de l’espoir,
il rappelle que la fatalité n’existe pas pour les personnes qui se battent pour
leurs valeurs ; que l’être humain peut être bienveillant ; que les
bonnes idées viennent plus facilement des lieux d’actions que de bureaux à la
capitale. Enfin, c’est l’histoire d’une aventure courageuse, enthousiasmante,
et en partie véridique.
Malgré quelques
personnages caricaturaux (la journaliste, le fonctionnaire norvégien), ceux principaux
sont incarnés avec justesse. Certaines scènes sont émouvantes au point d’en
verser une larme, et on ne saurait tenir rigueur de celles peu crédibles
tellement elles sont belles. La musique est adéquate, la photographie
dépaysante, le montage irréprochable. Enfin, on se doit d’évoquer le travail
époustouflant de la dresseuse Muriel Bec : les oies du film ont réellement
vécu ce que l’on voit à l’écran, de l’éclosion au voyage en Norvège !
Musique : Armand Amar
Photographie : Eric Guichard
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